La carte bancaire virtuelle, une sécurité à ne pas négliger

Je n’ai toujours pas compris pour quelle raison valable et solide les numéros de ma carte bancaire étaient inscrits sur celle-ci, donc lisibles et utilisables immédiatement par la première personne malveillante. Surtout si l’on songe au fameux cryptogramme dont le nom même laisse faussement penser qu’il s’agit de quelque chose d’indéchiffrable. En effet, une fois muni du numéro à 16 chiffres, de la date d’expiration et dudit cryptogramme, n’importe qui peut effectuer des achats sur Internet à votre place. C’est open bar !

Avant de connaître la solution dont je parle plus bas, je faisais donc tailler au cutter le cryptogramme après l’avoir mémorisé comme les autres informations. Ce qui est apparemment strictement interdit ! Un comble non ?

Heureusement, j’ai récemment perdu ma carte bancaire et ai été obligé d’en faire fabriquer une autre. Je dis heureusement car cela m’a permis d’apprendre deux choses utiles. D’une part, par défaut, une carte neuve est verrouillée contre tout achat par Internet. Les informations qui figurent dessus ne sont donc pas exploitables telles quelles. Dans la plupart des banques, il est possible de lever ce verrou. Mais la contrepartie est généralement une couverture d’assurance plus faible, voire nulle, en cas d’utilisation abusive de votre carte. En clair, vous serez moins remboursé, voire pas du tout, si vous avez levé le verrou et que quelqu’un se paie un voyage sur la lune avec votre compte. Ce qui m’amène à la seconde chose que j’ai apprise. Il existe  un système de carte virtuelle.

Le principe est simple. Après vous être identifié sur le site de votre banque ou via un logiciel installé sur votre ordinateur, l’outil vous génère un numéro de carte à 16 chiffres accompagné de sa date d’expiration et de son cryptogramme. Ceux-ci ne sont alors utilisables que pour une seule opération. Vous pouvez même définir un montant maximum et une durée de validité. Puisque vous vous êtes préalablement identifié, cette carte virtuelle est rattachée à votre vraie carte sans que quiconque n’en ait la trace. C’est bien sûr intéressant pour des achats ponctuels, mais surtout sur des sites qui exigent de vous de conserver ces précieux numéros, comme Apple, Amazon et autres. Aussi tatillonnent que puissent être ces grosses firmes sur la sécurité des données personnelles qu’elles possèdent, elles ne sont jamais à l’abri d’un piratage, bien au contraire. Cela vaut donc à plus forte raison sur des sites moins connus et se croyant par là même exempts de tout risque de vol des données. Pour ceux d’entre vous qui sont encore réticents à acheter sur Internet à cause de cela, pour ceux qui ont la naïveté de penser que leur numéro de carte bleue est bien à l’abri chez des sites très connus, ce système de carte virtuelle, dont on peut limiter la durée et le montant, me paraît excellent. Pour ma part je l’ai immédiatement adopté et laissé le blocage actif sur la carte d’origine. Et ce d’autant plus facilement que le logiciel qui me sert à générer les cartes, bien qu’en Flash, est entièrement accessible avec Jaws sous Windows 7. La solution proposée par ma banque s’appelle Virtualis. Mais chaque banque a probablement la sienne. Renseignez-vous vite ! Et si leur solution n’est pas accessible, faites-le savoir haut et fort. Carle fait de ne pas pouvoir l’utiliser vous expose à la fraude. Ce qui va bien au-delà de l’accessibilité. Ilen va de la responsabilité de votre cher banquier et néanmoins ami.

 

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